Réduire la production de déchets dans la chaîne des protéines animales

Les pertes alimentaires se produisent à partir de la ferme jusqu’aux transformateurs, tandis que le gaspillage alimentaire se produit au niveau du commerce de détail, de la restauration et des ménages. Les causes vont d’une mauvaise génétique, de perturbations et de maladies, d’une mauvaise manipulation, d’un transport ou d’un stockage inadéquat, d’un manque de capacité de la chaîne du froid, de conditions météorologiques extrêmes aux normes cosmétiques, en passant par un manque de planification et de compétences culinaires parmi les consommateurs. 

Nous, en tant qu’entreprise de génétique animale, travaillons sur une sélection plus performante aujourd’hui pour une vie meilleure demain. En établissant les normes d’une sélection animale durable, nous nous attachons à relever le défi alimentaire mondial grâce à une génétique animale de haute qualité. En termes simples : nous souhaitons nourrir la population mondiale croissante durablement de façon à avoir de meilleurs résultats pour les animaux, les hommes et la planète. Aujourd’hui, nous parlons de réduire les pertes et de faire baisser les taux de mortalité. Réduire ces pourcentages tout au long de la chaîne sera bénéfique pour les hommes, les animaux et la planète. 

Grâce à une approche de sélection équilibrée, des mesures, un partage de données au long de la chaîne et un changement de comportement de l’agriculteur au consommateur, nous pouvons nous diriger vers des rendements plus durables. Pour faire simple, réduire les déchets et les pertes alimentaires signifie plus de nourriture pour tout le monde, moins d’émissions de gaz à effet de serre, moins de pression sur l’environnement, un meilleur bien-être animal, ainsi qu’une croissance de la productivité et de l’économie. 

C'est au bout de la chaîne de valeur - au niveau du consommateur - que le gaspillage de la nourriture si précieuse coûte le plus cher. Toutes les étapes ont été réalisées sans que le but final ait été atteint. Si nous nous penchons sur la nourriture produite mondialement, approximativement un tiers de celle destinée à la consommation humaine est perdue ou gâchée – ce qui fait environ 1,3 milliard de tonnes chaque année. Economiquement parlant, cela représente autour de 680 milliards de dollars américains pour les pays développés et 310 milliards pour les pays en développement, avec une empreinte carbone d’environ 3,3 milliards de tonnes de CO2, ce qui équivaut à 8% des émissions de gaz à effet de serre mondiales. En parlant d’impact environnemental, cesser le gaspillage alimentaire constitue l’un des moyens les plus efficaces de réduire notre impact sur le climat. Socialement parlant, le problème est encore plus important étant donné que l’éthique joue un rôle très important (et non mesurable). 

Comment passer des pourcentages moyens actuels du secteur à une norme plus durable en termes de mortalité et de pertes au cours de la chaîne de production ? Le manque de données a été désigné comme cause majeure de l’inaction. « Tout le monde pense qu’ils ne gâchent pas de nourriture » d’après Clementine O’Connor, chargée de programme sur les systèmes alimentaires durables au Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE). « Les données sur le gaspillage alimentaire aident les gouvernements à comprendre l’ampleur du problème au niveau national et à plaider en faveur de l’action. » Les données permettent aussi d’aider les pays et les entreprises à identifier les points chauds dans la chaîne d’approvisionnement, à évaluer l’efficacité des mesures politiques, à estimer le potentiel de la récupération de matériaux et à suivre la trace des progrès vers le futur. 

En regardant dans notre cuisine, nous pouvons aider à réduire la production de déchets tout au long de la chaîne. La génétique est au tout début de la chaîne des protéines animales et, grâce à notre philosophie de sélection équilibrée, nous préparons les animaux à une vie saine, productive et plus sociale. Nous sélectionnons des traits équilibrés spécifiques qui aident les animaux à s’épanouir tout en faisant en sorte qu’ils aient besoin de moins de ressources et qu’ils aient un impact plus faible sur l’environnement à chaque nouvelle génération. 

Grâce à nos programmes de sélection et à une génétique de haute qualité, nous pouvons piloter le montant moyen des pertes tout au long de la chaîne. Avec les aperçus actuels que nous avons sur la capacité des animaux et le besoin qu’ils aient une vie féconde, nous avons encore des chances de réduire les taux de mortalité du secteur et donc les pertes de la chaîne. A travers la sélection génomique, les champs de résultats, les test rigoureux et la collection de données, nous pouvons clairement voir que les animaux continuent à s’améliorer en termes de santé globale et de viabilité. 

Hypor, notre programme de sélection porcine, est un bon exemple de ce qu’une génétique animale de haute qualité peut apporter en termes de normes de sélection animale durable. Tandis que les taux de mortalité moyens du secteur se situent autour de 15%, Hendrix Genetics établit ses normes sur des taux de mortalité en dessous de 10%. D’après nos résultats de référence, nous observons des chiffres tels que :

• morts et abattages de truies à 5,5%
• morts-nés à 6,5%
• pré-sevrage à 11,7%

Les nombres de pré-sevrage dans notre propre programme de sélection montrent des chiffres situés en-dessous de 10%, et les meilleurs clients d’Hypor maîtrisent les mêmes résultats en plongeant en-dessous des 10%. Imaginez ce que le monde pourrait gagner si l’ensemble du secteur montrait de tels chiffres. Nous obtenons une quantité importante de déchets qui s’évapore en sélectionnant seulement des animaux de bonne qualité, à laquelle s’ajoute des bénéfices sociaux car nous ne perdons pas de vies précieuses.

La population mondiale croissante a besoin de se nourrir. Comment pouvons-nous fournir assez de nourriture tout en faisant en sorte que chacun s’épanouisse dans un écosystème équilibré ? Nous entrevoyons des solutions multiples pour une production de résultats plus élevés pour les protéines (animales). L’une d’entre elles est de produire plus de protéines avec moins d’animaux. Une autre est d’effectuer des changements dans des régimes déjà existants. Par exemple manger moins de protéines animales dans certaines parties du monde, et avoir un régime plus équilibré dans d’autres. Choisir des sources de protéines animales basées sur une utilisation appropriée des terres et des ressources constitue un autre domaine d’intérêts qui commence tout juste à être exploré. 

Parmi les multiples options possibles pour créer moins de déchets dans le système global, l’une de nos spécialités est la production de protéines de haute-qualité. 

Avec des animaux sains et résistants au sein de vos exploitations, la mortalité et les déchets inutiles peuvent être considérablement réduits.