Publié le 30 octobre 2018
Nutrition humaine et animale, quelle solution durable pour l'avenir ?
Est-il logique d’utiliser des productions végétales pour nourrir les animaux, si celles-ci peuvent également être utilisées pour l’alimentation humaine ?
Est-il logique d’utiliser des productions végétales pour nourrir les animaux, si celles-ci peuvent également être utilisées pour l’alimentation humaine ?
Alors que certaines entreprises offrent des services, nous, l’industrie agricole, fournissons des protéines pour nourrir la planète. Depuis quelques temps, la société prête plus d’attention à ce que nous mangeons et à la façon dont la nourriture est produite. Nous souhaitons savoir si la nourriture que nous mangeons est sûre, saine et durable. A travers la médiatisation, les consommateurs savent désormais d’où vient leur nourriture, sa composition et son cycle de vie. Ceci suscite des interrogations quant à la capacité de nourrir le monde d’aujourd’hui et de demain. Et c’est un sujet très complexe.
Alimentation humaine & animale
Les humains ont besoin de protéines. C’est un constat simple. Les animaux et les plantes peuvent nous fournir ces protéines. Mais les animaux et les plantes nécessitent aussi des ressources pour prospérer. Ce qui pose la question de l’intérêt de la production de cultures pour nourrir les animaux, si celles-ci peuvent également être utilisée pour l’alimentation humaine. Et comment pouvons-nous créer un processus efficace et durable qui aidera à nourrir la planète entière ?
Le moyen le plus efficace de cultiver des protéines dépend de plusieurs facteurs. La façon dont cette question sera abordée dans les prochaines années sera déterminante afin de subvenir aux besoins en nourriture de manière durable des 9,7 milliards de personnes estimées d’ici 2050.
Dr. Van Zanten a été récompensée par l’Université de Wageningen aux Pays-Bas pour son travail dans le cadre de sa thèse de doctorat portant sur l’analyse de cette question. Elle a développé une formule prenant en compte différents facteurs pour déterminer si la production de protéines végétales ou animales était l’utilisation de ressources la plus efficace. Les facteurs clés étudiés étaient le type de sol utilisé pour nourrir les animaux, le type d’animal, et si les co-produits non consommables par les humains étaient utilisés par les animaux.
L’utilisation de ressources la plus efficace : protéines végétales ou animales ?
Les recherches du Dr. Van Zanten ont montré des résultats très intéressants. Dans certains cas, il s’avère que, à des fins de production de protéine, la culture de protéines végétales utilise les terres de façon plus efficiente. Cependant, d’autres multiples exemples ont été trouvés où l’élevage d’animaux serait la façon la plus rationnelle de produire des protéines. Par exemple, élever des vaches laitières sur des sols tourbeux s’avère être une manière bien plus performante d’utiliser la terre que d’y faire pousser des cultures céréalières pour les humains. D’autres exemples sont basés sur les sources d’alimentation animale. Les poules pondeuses peuvent se nourrir de nutriments inutilisables par les humains. On peut extrapoler cela en incluant une partie du tiers de la nourriture que les Nations Unies estiment être gaspillée dans le monde. Ce « gaspillage alimentaire » possède un fort potentiel, surtout s’il est considéré pour nourrir les animaux, comme les porcs par exemple. Les insectes pourraient également jouer un rôle important dans la consommation et le gaspillage, permettant de nourrir à la fois les animaux et les humains.
Dans la quête de la solution la plus pertinente, il existera toujours des facteurs restrictifs dans le futur proche qui ne changeront pas. Les plus importants sont une surface limitée de terre cultivable, l’expansion de la population humaine, et notre besoin en protéines. Nous sommes tous conscients que notre société doit être ouverte à des possibilités autres que ce que nous considérons comme « normal ». Nous devons ouvrir une réflexion critique et trouver un moyen de transformer les inefficacités en opportunités. Les protéines végétales comme les protéines animales joueront un rôle clé dans la garantie d’un futur durable doublé d’une sécurité alimentaire.
Le futur
Nous œuvrons pour une sélection plus performante aujourd’hui pour une vie meilleure demain. En se concentrant sur l’innovation, la collaboration ouverte, et en recherchant une solution globale et durable, nous pensons que nous pouvons créer un cycle plus efficient au sein de la filière de l’alimentation, ce qui conduira à une production plus équilibrée de protéines durables. Nous devons répondre à une demande croissante et se préparer pour le besoin en protéines de la population future. Ainsi, abordons le sujet d’une manière globale afin de résoudre ce challenge.