Publié le 10 janvier 2022
Comment réduire l’empreinte de la production de protéine animale
Le changement climatique est une pression constante, et beaucoup cherchent à apporter un réel changement afin de réduire leur empreinte carbone. Le système alimentaire est un point de départ naturel car il s'agit d'un terrain d'entente pour nous tous. Tout le monde doit manger.
Les recherches montrent que la nourriture que nous mangeons (et celle que nous gaspillons) est responsable d’un quart des émissions de gaz à effet de serre contribuant au réchauffement climatique. Il est légitime d’étudier l’énergie utilisée pour produire les protéines animales. Cependant, de nombreux experts s’accordent sur le fait que la protéine animale est une partie importante de la nutrition humaine, notamment pour les jeunes enfants et les plus âgés. Ainsi, cette question demeure, comment pouvons-nous contribuer à réduire l'empreinte carbone de la production de protéines animales ?
Une pression sur les ressources
L'agriculture exerce une pression importante sur nos ressources naturelles, notamment la terre et l'eau. Les engrais et les pesticides peuvent jouer un rôle important dans l'efficacité des cultures, mais ils contribuent également à une réduction de la fertilité des terres, endommagent les sols et les sources d'eau, et contribuent aux émissions de gaz à effet de serre (GES).
L'agriculture est le plus gros consommateur d'eau douce au monde. L'eau utilisée pour l'irrigation des cultures y contribue largement. Bien que cette eau finisse par revenir des champs, elle est souvent altérée et contient des pesticides, des engrais et du lisier. En conséquence, la qualité de l'eau peut être affectée et avoir un impact sur le reste de l'écosystème.
Par ailleurs, le ruissellement des engrais peut pénétrer dans les sources d'eau voisines, ce qui peut contaminer l'eau. Cela peut entraîner une augmentation de la destruction de la vie végétale et animale en raison de la prolifération d'algues causée par les engrais dans l'eau.
L'utilisation des terres est un autre sujet important dans l'étude de l'agriculture et de la pression environnementale. Nombreux sont ceux qui soutiennent que l’utilisation des terres pour la production de bétail, soit directement pour le pâturage des animaux, soit indirectement pour la culture destinée à l'alimentation animale, serait plus efficace si elles étaient utilisées pour des cultures destinées à nourrir la population. Ou encore, certains pensent que ces terres pourraient être mieux utilisées pour cultiver des ressources qui contribuent à la création de carburant. C'est ce que l'on appelle le conflit « feed (alimentation animale) – food (alimentation humaine) – fuel (bioénergies) », dont les différents facteurs sont plus complexes qu’on ne peut le penser.
Les gaz à effet de serre
Le système alimentaire mondial est responsable d'une quantité importante d'émissions de gaz à effet de serre. La production, la transformation et la distribution font toutes partie des émissions totales. Par exemple, le bétail produit du méthane par son processus de digestion. On pense qu'il s'agit de la principale composante des émissions agricoles. Les autres sources sont les effluents d'élevage et les engrais synthétiques. La fertilisation des cultures avec une quantité excessive d'azote peut également entraîner une augmentation des émissions d'oxyde nitreux. Comme nous le savons, toutes les émissions de gaz à effet de serre contribuent au réchauffement de notre planète. Le changement climatique reste l'une des plus grandes menaces pour la santé de notre planète et la sécurité de la prochaine génération.
Progrès génétiques
Nous sommes conscients des pressions que nous subissons en tant que membre de l'industrie agricole, et il est important d'agir car nous avons la responsabilité de faire une différence dans l'allègement de la pression environnementale. Chaque source de protéines impacte différemment l'environnement. Certaines industries, comme la production de poulets de chair et de poules pondeuses, se sont améliorées depuis de très nombreuses années et ont fait d'énormes progrès dans la réduction de leur impact environnemental. D'autres, comme la production de crevettes, évoluent encore pour devenir un marché plus mature. Pour ces industries, les progrès génétiques ont beaucoup à offrir pour rendre la production plus durable. Nous avons investi dans la sélection et la production de crevettes en appliquant les dernières technologies en matière de génétique et de génomique. Les progrès dans ce domaine ouvriront la voie à une chaîne de valeur plus durable pour les crevettes.
Pour nourrir le monde de manière durable, il n’y a pas de solution facile. Pour réduire l'empreinte carbone du système alimentaire, nous devons examiner notre alimentation, la distance qu'elle doit parcourir, les emballages que nous utilisons, la manière dont elle est distribuée, etc. Dans le domaine de la sélection et de la génétique, nous savons déjà que nous pouvons contribuer à des progrès constants de 2 % dans la nouvelle génération. Nous prenons toutes les mesures collectées et utilisons ces informations pour sélectionner les animaux les plus efficaces et les plus robustes. Chaque jour, ce progrès a un impact positif en protégeant notre terre pour la prochaine génération.